Élections 2023 : les droits sexuels sous pression
SANTÉ SEXUELLE SUISSE appelle tous les partis à défendre les droits sexuels au sein du parlement nouvellement élu.
SANTÉ SEXUELLE SUISSE (SSCH) se réjouit que de nombreuses personnes membres de l’Intergroupe parlementaire pour la santé sexuelle et les droits aient été réélues lors des élections fédérales et les en félicite - notamment ses coprésident·es Léonore Porchet (VERT·E·S/VD) et Philippe Nantermod (PLR/VS). Toutefois, SSCH s’inquiète du net glissement à droite du Conseil national, qui met en danger les droits sexuels en Suisse et appelle à la collaboration et au renforcement des droits sexuels, tous partis confondus.
« L’issue de élections nous préoccupe, car l'UDC est un parti qui veut revenir sur les progrès réalisés au fil du temps sur de nombreux sujets comme l'interruption de grossesse, l'éducation sexuelle ou les droits des personnes LGBTI+ », explique Barbara Berger, directrice de SSCH. Une analyse du comportement de vote lors de la dernière législature montre en effet que l'UDC s'est engagée en grande majorité contre le renforcement des droits sexuels. Avec ses discours anti-genre, elle attise en outre la polarisation de la société et rend impossible tout débat sérieux sur les discriminations existantes.
Baisse de la proportion de femmes
SSCH regrette également que le pourcentage de femmes élues soit à nouveau en baisse lors de ces dernières élections. La proportion de femmes passe en effet de 42 à 38 % au Conseil national. « Il est problématique que les femmes, comme d'autres groupes sociaux, soient trop peu représentés au Parlement », explique Barbara Berger. « Car, au Palais fédéral, on fixe de nombreuses conditions cadres qui concernent directement différents groupes de population. C'est pourquoi la plus grande représentation des personnes handicapées est par exemple un pas dans la bonne direction ».
Groupe parlementaire pour la santé sexuelle et les droits
SANTE SEXUELLE SUISSE assure le secrétariat de l’Intergroupe parlementaire pour la santé sexuelle et les droits. Les membres de ce groupe sont des parlementaires du Conseil national et du Conseil des Etats qui se déclarent prêt·es à s'engager dans le domaine de la santé sexuelle. SSCH se réjouit de la réélection de nombre de ses membres. Dans le même temps, elle appelle, tous partis confondus, les parlementaires nouvellement élu·es à rejoindre le groupe et à s'engager pour la promotion de la santé sexuelle et la défense des droits y afférents.
Analyse du comportement de vote de la dernière législature
En vue des élections, SSCH a examiné à la loupe 8 objets politiques de la dernière législature. Tous les 8 ont été traités au Conseil national et 4 d'entre eux au Conseil des Etats. Les procès-verbaux de vote du Parlement montrent précisément comment les parlementaires et les partis politiques se sont positionnés. L'UDC est le parti qui s'oppose majoritairement au renforcement des droits sexuels.
Plus d’informations :